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Affichage des articles du juillet, 2025

Arrête de te comparer aux autres.

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  L'autre jour, assise dans l'herbe, j'ai vu une fleur.  Elle était blanche, très jolie, minuscule, à peine visible au milieu de l'herbe dense. Je ne suis pas sûre de ce que c'était. En tout cas elle était là, aussi belle que les grands hortensias dont les nuances bleutées n'échappent, elles, que difficilement à nos regards. Ça m'a rappelé ce passage, cette métaphore si juste, cette image si poétique de Sainte Thérèse de Lisieux dans Histoire d'une âme.  " J'ai compris que toutes les fleurs qu'Il a créées sont belles, que I'éclat de la rose et la blancheur du Lys n'enlèvent pas le parfum de la petite violette ou la simplicité ravissante de la pâquerette... J'ai compris que si toutes les petites fleurs voulaient être des roses, la nature perdrait sa parure printanière, les champs ne seraient plus émaillés de fleurettes... Ainsi en est-il dans le monde des âmes qui est le jardin de Jésus. Il a voulu créer les grands saints qui peuv...

Le sens moral de l'athée est-il supérieur à celui du Chrétien ?

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La question peut paraître étonnante, voire puérile, mais je ne saurai dire combien de fois j'ai pu lire cette affirmation ici et là sur les réseaux, ces derniers mois. Et même si mon premier réflexe serait de lever les yeux au Ciel devant cette énième démonstration d'orgueil, à force, j'ai fini par trouver la question intéressante. Elle trahit à la fois la méconnaissance de la théologie chrétienne et l'incapacité de l'athéisme à définir, expliquer et justifier le Bien et la Morale comme concepts objectifs applicables en tous temps et à toute l'humanité.  La réalité, c'est que si on rejette toute transcendance, alors le bien devient une préférence subjective, issue d’un conditionnement social, donc relatif et faillible, et plus une vérité absolue. Difficile de penser la justice et la dignité humaine dans ces conditions.  Il n'y a de Bien et de morale que dans la mesure où Dieu existe ; car c'est Lui qui en est la mesure et l'essence même, Et si le...

Le diable veut l'égalité, Dieu veut l'harmonie.

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  Je l’ai déjà écrit, mais il est bon de se rappeler, quelques fois, que le diable est un ange. Son intelligence nous dépasse, et il sait précisément où nous sommes les plus vulnérables. C'est pour cela qu'il ne vient jamais avec l'apparence du mal mais bien plus souvent avec des discours séduisants, des promesses de liberté, d’émancipation et de justice ; car s'il ne peut pas rendre l’enfer désirable, il sait au moins embellir le chemin qui y mène. Le dogme égalitaire fait partie de ces mensonges qui se donnent l’apparence du bien. Il est question de respect, de droits, d'humanité : rien de mauvais, n'est-ce pas ? Mais en vérité, il naît du refus de recevoir ce que nous sommes, il est le fruit d’une humanité qui ne veut plus être créée, qui veut s’auto-définir, se libérer de l’ordre naturel voulu par Dieu. Une humanité qui refuse la nature, la hiérarchie, la dépendance. Mais Dieu ne veut pas l’égalité, Il ne veut pas la confusion,  Il veut l’harmonie,  Cette ha...

Choisis un homme qui...

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  À une époque où je fréquentais beaucoup les forums et les groupes destinés aux femmes et aux mamans, il m'est arrivé de lire des histoires absolument abominables où de jeunes mères se retrouvaient coincées avec des hommes immatures, irresponsables, maltraitants, des hommes qu'elles avaient cru pouvoir changer ou choisis selon des critères tragiquement superficiels et trompeurs qui n'avaient désormais plus le moindre poids. Alors, bien que je ne sois moi-même pas bien âgée (32 ans, ça passe encore, non ? 🫢) ni extrêmement expérimentée, j'aurais quand même envie de leur dire, aux jeunes femmes qui espèrent un mari, qu'elles doivent choisir leur époux avec sagesse, avec discernement, parce que celui qu'elles recevront ne sera pas seulement l'homme dont elles sont amoureuses mais le futur père de leurs enfants, leur guide spirituel, et un modèle qui s'imprimera dans leur esprit ; un pilier ou une faille pour la famille que Dieu leur donnera à construire ....

Qu'ai-je fait pour mériter ça ?

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  C'était ce matin. Le ciel était clair, l'air déjà tiède et, assise sur ma terrasse, mon café à la main, je regardais mes enfants rire et jouer pieds nus dans l'herbe, intenses, libres, pleinement vivants. Je me suis entendue penser "qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?" Ce bonheur-là, si simple en apparence, si grand dans le fond. En y repensant, la formule m’a paru étrange ; on a plutôt l’habitude de se la poser quand tout va mal, comme un réflexe de défense devant la douleur ou l’injustice. Pourtant, c’est précisément dans les moments de paix qu’elle prend tout son sens. Parce que quoi que l’on traverse ici-bas, aussi dur que ce soit, sans le Christ, ce serait infiniment pire. On mérite bien plus souvent le mal qu'on ne mérite le bien. La vérité, donc, c’est que je n’ai rien fait pour mériter ça. Rien de ce que j’ai été ou fait ne pourrait expliquer ce que je vis aujourd’hui ; et pourtant, Il m’a aimée, Il m’a précédée, Il m’a portée, relevée, transfo...

Mes enfants, mes tout-petits.

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  J'ai retrouvé ce tout petit texte écrit pour mes enfants il y a déjà deux ans, et j'ai eu envie de le repartager ici. Parce qu'apprendre à voir le Beau partout,même et surtout dans l'ordinaire de ce qui nous entoure,c 'est une manière simple et précieuse de cultiver la joie etd e rendre gloire, toujours, à l'Auteur de l'Univers. Mes enfants, mes tout-petits, Le beauté se trouve partout autour de nous, Si on se donne la peine de regarder. Elle se voit dans les choses les plus simples, Comme un trésor que nous offre le Seigneur, Dans les moments éphémères, Et la nature qui nous entoure. Si vous prenez le temps d'apprécier chaque instant et ce qu'il contient de précieux, Alors vous le verrez, ce Beau, Et il apaisera votre âme, Même au milieu du chaos.

"Je te montrerai ma foi par mes oeuvres."

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  Je le redis, comme d’usage ; ce que j’écris ici, je me le dis d’abord à moi-même. C’est une pensée qui me revient souvent, surtout dans les périodes où je peine à prier et où je traverse des déserts spirituels. Des périodes où je me dis que je devrais peut-être me taire, ne plus écrire, ne plus partager ; parce que je ne me sens plus légitime. À quoi bon parler de Dieu, de foi, de vie intérieure, si je ne reflète pas toujours tout ce que j’écris ? Je ne veux pas que ma foi devienne une vitrine, comme un bel emballage pour m'attirer les faveurs de ceux qui me lisent.  Mais je me rappelle assez vite que ce n'est pas le cas, que je n’écris pas ici comme une sainte, comme une sachante qui s'adresserait à de pauvres âmes, mais comme quelqu’un qui marche et qui chemine ; parfois mal, parfois en trébuchant, mais d'un coeur sincère, parce que j’aime Dieu, parce que je veux Le suivre et parce que je rêve, oui, de devenir sainte. Alors je me rappelle que mes chutes ne sont pas ...

In persona Christi.

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  Cette prise de conscience m’a saisie un jour, presque brutalement, lors d’une confession particulièrement difficile. À travers les grilles du confessionnal, je voyais la soutane du prêtre, l’étole violette posée sur ses épaules. Je le voyais, lui, la tête baissée, immobile, attentif. Il écoutait sans un mot mais je me sentais portée par son silence, par sa présence. Et puis il a parlé et sa voix portait l’écho d’une autre Voix. Avec toute la miséricorde du monde, il m'a consolée, conseillée, rassurée. Et puis, il a a prononcé les paroles sacrées de l'absolution. Et tout a été rendu. Ce que je croyais irrécupérable a été lavé ; ce que je dissimulais a été remis entre les mains du Christ. J’aurais voulu me jeter à ses pieds, le serrer dans mes bras, lui parler et l'écouter des heures entières, et lui dire merci, cent fois, mille fois. Merci mon Dieu de nous donner ces hommes, Merci pour le sacerdoce, pour les sacrements, pour l’Église, Merci d'agir à travers eux pour no...

Injustice, mensonge et calomnie : comment réagir ?

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  Cette réflexion est née il y a déjà plusieurs mois alors que j'écoutais l'une de mes proches se confier sur une situation d'extrême injustice et dont les conséquences sur sa santé mentale, et par extension sur le cours de son existence, étaient, pour ainsi dire, dramatiques. Ce sentiment d'injustice la rongeait, et la ronge encore, comme un poison ; insidieux, incurable, mortel pour l'âme. J'aurais voulu lui parler du Christ, debout devant la foule qui réclamait Son Sang. J'aurais aimé lui parler de Son silence, de la victoire apparente et temporaire de ceux qui, l'ayant cloué à la Croix, ont cru avoir obtenu gain de cause et se sont réjoui de Ses souffrances. J'aurais voulu qu'elle comprenne que son besoin de vengeance la consumerait, elle, avant d'avoir atteint sa cible. À vrai dire je le lui ai dit, mais en hésitant, à demi-mots, parce qu'elle ne croit pas en Dieu et qu'en tout état de cause, sa colère ne lui permettait pas de Le...

Nous sommes les bergers de nos enfants

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S'il y a bien une chose que ma rupture amicale m'a offerte, c'est l'occasion précieuse de montrer à mes enfants quelque chose de vraiment beau. Le chemin de la paix, de la charité ; l'amour des autres, quoi qu'il arrive. J'ai expliqué à mes enfants que mon amie et moi n'étions, précisément, plus amies, et que par conséquent nous ne les reverrions plus. Évidemment, ils m'ont demandé pourquoi et, lorsque je leur ai répondu, de manière très simple et, bien sûr, sans entrer dans détails, mon fils de 5 ans a tout de suite froncé les sourcils parce que, voyez-vous, il était très, très fâché. Il est comme ça. C'est tout à fait lui. Son tempérament est enflammé, colérique, et il a une très mauvaise tolérance à ce qu'il perçoit comme des situations injustes. Il était donc prêt à aller chez elle pour se fâcher franchement mais, à la place, je lui ai dit qu'on allait se mettre à genoux ensemble et prier pour sa famille et elle de tout notre coeur, p...

Ma foi m'a coûté une amitié ; et je suis en paix.

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J’ai vraiment hésité à partager ça ici. C’est un événement personnel et je n’ai, dans le fond, à reprocher à cette personne pour qui j’aurai toujours beaucoup d’affection et qui n'est pas quelqu'un de mauvais. Si j’en parle, c’est parce que j’avais envie de dire qu’avoir la foi, parfois, c’est aussi ça ; devoir choisir entre la cohérence intérieure et le confort de l’autre, accepter des distances qu’on n’a jamais cherchées à établir et perdre quelque chose, ou quelqu’un, pour ne pas perdre l’essentiel. Cette rupture amicale vient charrier mes plus grandes peurs et mes plus grandes blessures d'enfance ; la peur du rejet, de l'abandon, ma peur de ne pas être aimée, mon estime de moi au ras des pâquerettes et, pourtant : je suis en paix. Parfaitement en paix ; sans colère, ni rancoeur, sans véritable tristesse. Il m'a bien sûr fallu quelques jours pour appréhender l'événement, pour déposer ce que j'avais à déposer, pour lâcher cette main à laquelle je tenais ta...