Le diable veut l'égalité, Dieu veut l'harmonie.
Son intelligence nous dépasse, et il sait précisément où nous sommes les plus vulnérables. C'est pour cela qu'il ne vient jamais avec l'apparence du mal mais bien plus souvent avec des discours séduisants, des promesses de liberté, d’émancipation et de justice ; car s'il ne peut pas rendre l’enfer désirable, il sait au moins embellir le chemin qui y mène.
Le dogme égalitaire fait partie de ces mensonges qui se donnent l’apparence du bien. Il est question de respect, de droits, d'humanité : rien de mauvais, n'est-ce pas ?
Mais en vérité, il naît du refus de recevoir ce que nous sommes, il est le fruit d’une humanité qui ne veut plus être créée, qui veut s’auto-définir, se libérer de l’ordre naturel voulu par Dieu. Une humanité qui refuse la nature, la hiérarchie, la dépendance.
Mais Dieu ne veut pas l’égalité, Il ne veut pas la confusion,
Il veut l’harmonie,
Cette harmonie si belle et si précieuse, observable dans la nature, lorsqu'elle est respectée, son équilibre non perturbé,
L'ordre qui nous donne à chacun un sens, une place, une partition à jouer,
Et dans laquelle se trouvent la paix,
Le repos de l'âme,
Et la joie d'être ce que nous avons reçu.
Le diable veut l'égalité, Dieu veut l'harmonie.
L’égalitarisme est devenu le dogme sacré du monde moderne. On ne défend plus simplement l’égale dignité des personnes (ce qu'affirme déjà l'Evangile) mais on exige que tout soit équivalent, interchangeable, sans distinction. Les sexes, les rôles, les fonctions, les relations, tout doit être aplani ; toute hiérarchie est perçue comme une oppression.
Certes, il existe une égalité, celle qui nous rappelle que tous les hommes sont créés par Dieu, porteurs d’une âme immortelle, appelés au salut et rachetés par le même Sang. "Il n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni homme libre; il n'y a plus ni homme ni femme: car vous n'êtes tous qu'une personne dans le Christ Jésus.." (Galates 3:28)
Mais cette égalité-là est ontologique, surnaturelle ; elle est propre à la nature humaine. L’égalitarisme moderne, lui, ne touche plus à l’être mais à l’agir ; il ne respecte pas la diversité, il la dissout et nous présente la différence comme une injure et l’ordre comme une injustice.
Cette vision naît du refus de recevoir ce que nous sommes. On veut se définir soi-même, s’inventer, se reconstruire à volonté. On rejette la nature reçue, l’ordre reçu, la place reçue. Mais nous sommes des créatures, et c'est précisément ce que ça signifie : recevoir son être, son sexe, ses dons, ses limites, sa vocation.
Satan, le premier, a dit "Non serviam". Je ne servirai pas. Je ne recevrai pas ce que je suis. Je veux être l’origine, je veux décider. Cette révolte résonne encore, déguisée sous les discours d’émancipation et les revendications égalitaristes. Refus d’être homme ou femme, refus de l’autorité, de la transmission, de la dépendance, refus des lois et des normes biologiques. Le monde veut des individus libérés de toute appartenance quitte à engendrer des êtres sans ancrage, sans héritage, sans âme, surtout.
Pourtant, la Création est ordonnée, il suffit d'ouvrir les yeux pour le voir. Elle n’est ni chaotique ni égalitaire ; elle est hiérarchique, structurée et harmonieuse. Dans le Ciel, les anges ont des fonctions, dans l’Église, il y a des grâces et des rôles distincts, dans la famille, les rôles se répondent mais ne se confondent pas ; le père, la mère, les enfants, chacun apporte une part unique à l’ensemble. La nature fourmille d'une infinité de diversités qui ne sont ni interchangeables ni équivalentes.
C'est une réalité profondément belle.
Dieu ne crée pas des copies mais des êtres différents, faits pour s’accorder. Ce qu’Il veut, ce n’est pas l’indifférenciation mais l’harmonie, la paix née de l’ajustement de chacun à sa juste place.
L’homme et la femme en sont l'exemple le plus évident ; égaux en dignité mais différents dans leur nature, leur manière d’aimer, de donner, de sanctifier le monde. Le néo-féminisme voudrait abolir cette différence au nom du progrès mais n'entraîne en réalité qu'une mutilation des êtres. Car il n’y a d’union véritable que dans la reconnaissance de l’autre ; il n’y a d’amour que dans l’accueil de ce que l’on n’est pas.
Dieu a créé un ordre où chaque être trouve sa place dans un tout plus grand que lui. Comme les notes sur un clavier ou les instruments d’un orchestre, c’est la diversité qui rend la musique possible ; cette dernière n'existe qu'à condition que s'unissent des notes diverses pour produire ensemble une beauté que chacune isolément serait incapable de créer.
Je précise que je ne parle pas ici de la diversité promue par l’idéologie progressiste et qui prétend célébrer les différences tout en dissolvant les identités réelles, notamment nationales et culturelle. Cette diversité est mensongère puisqu'elle efface de fait tout sentiment d'enracinement et d'appartenance. Je parle de la diversité qui naît, au contraire, de la rencontre entre des identités solides, conscientes d’elles-mêmes et assumées. On ne peut créer de réelle harmonie qu'entre des êtres qui incarnent pleinement ce qu'ils sont.
Dans la famille comme dans la société, donc, c’est lorsque chacun accepte d’être ce qu’il est, de servir selon ce qu’il a reçu, que règnent l’ordre, la paix, la beauté. Mais quand chacun veut être l’égal de tous, refuse d’obéir, de transmettre, d’honorer ce qui le dépasse, alors surgissent le conflit, la jalousie et, inevitablement, le chaos.
On prétend que l’égalité apportera la paix. En réalité, il n'y a que l’acceptation d’un ordre juste et enraciné dans le réel qui la rende possible.
Ce combat autour de l’égalité n’est pas seulement politique ; il est d'abord spirituel. Il touche à notre origine, notre vocation, notre place dans l’univers. Le diable veut l’égalité, car elle efface les structures, nie l’altérité, prétend abolir toute dépendance. Il rêve d’un monde sans paternité, sans filiation, sans Dieu.
Mais Dieu veut l’harmonie. C'est pourquoi Il a créé un monde où chacun peut donner et recevoir ce qu'il est, ce qu'il a, et ce qui lui fait défaut, où les différences deviennent des lieux de service mutuel et où l’unité ne se trouve que dans la reconnaissance commune de la vérité et de l'amour qui n’existent qu'en Dieu.
On se ferme à la grâce lorsqu’on refuse de recevoir l’ordre créateur ; c'est lorsqu'on l'accepte que l'on peut, enfin trouver la place qui nous revient dans l'harmonie divine.
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