La vertu est une montagne


"Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas." (Romains 7:19)

Je ne sais pas pour vous, mais ce verset me parle tout particulièrement. 

Je crois que le décalage qui existe entre nos désirs et nos actes est le lieu précis où se vit le combat spirituel. C'est aussi là où la vertu revêt une importance centrale ; encore faut-il savoir de quoi l'on parle.

La vertu n’est pas un Ă©lan du cĹ“ur, ce n'est pas une Ă©motion noble, ce n'est pas non plus un comportement plus ou moins bon : c'est un caractère acquis.

Saint Thomas d’Aquin en parle comme d'un “habitus”, c’est-Ă -dire une disposition stable et profonde de la personne, enracinĂ©e dans ses puissances (intelligence, volontĂ©, sensibilitĂ©) et qui la rend apte Ă  agir bien, facilement, promptement, avec joie, et Ă  fuir le mal y compris dans les situations difficiles voire hostiles.

Il ne s'agit pas d'un automatisme mais plutĂ´t d'une seconde nature acquise par la rĂ©pĂ©tition d’actes bons et qui rend le bien non seulement possible mais aussi agrĂ©able et conforme Ă  notre vraie libertĂ©.

Il y a les vertus naturelles que l'on peut acquĂ©rir par l’Ă©ducation, l’exercice et la discipline (ce sont la justice, la prudence, la tempĂ©rance et la force), et les vertus surnaturelles que Dieu infuse dans l’âme avec la grâce sanctifiante (la foi, la charitĂ© et l'espĂ©rance) ; toutes exigent notre coopĂ©ration, toutes demandent Ă  ĂŞtre entretenues.

La vertu, on ne la possède pas de manière innĂ©e mais on l'acquiert, on la construit et, comme toute construction, cela demande du temps, de la rĂ©pĂ©tition, de l’endurance, beaucoup d’humilitĂ© et, bien entendu, l'aide de la grâce.

Elle est l’aboutissement d’un mouvement rationnel de l’âme et, en ce sens, elle suppose une finalitĂ© claire vers laquelle tendre, Ă  savoir  la saintetĂ© Ă  laquelle tout ChrĂ©tien aspire.

Mais à vivre dans un monde qui vit à mille à l'heure et qui encense l'instantanéité, on finit par désirer le fruit sans la croissance et le résultat sans l'effort.

On oublie que la vertu est une montagne.

C'est un peu mon cas. Je suis colérique, impulsive, et je me voudrais patiente et tempérée sans jamais réprimer mes accès de colère ou endurer quelque frustration que ce soit. Ce n'est ni sérieux, ni réaliste.

La vertu n’est pas donnĂ©e Ă  ceux qui rĂŞvent d’ĂŞtre vertueux mais Ă  ceux qui acceptent le rĂ©el effort de se corriger, ceux qui acceptent de vivre chaque Ă©tape de leur progression morale, avec ses chutes et ses croix. 

Car il ne suffit pas de désirer le bien pour le posséder, il ne suffit pas de l'aimer, il faut le choisir.

Or, à vouloir brûler les étapes, à vouloir devenir saint du jour au lendemain, on finit, au choix, par s'abrutir dans l'illusion et l'orgueil, c'est-à-dire à se croire plus vertueux qu'on ne l'est, ou au contraire par se décourager en nourrissant un idéal sans tenir compte de notre condition et de notre faiblesse réelles et actuelles.

Notre intelligence, notre volontĂ©, nos appĂ©tits sensibles doivent ĂŞtre Ă©duquĂ©s, ordonnĂ©s au bien, soumis Ă  la lumière de la raison et, si notre monde dĂ©teste la lenteur, l’effort et la rĂ©pĂ©tition, le progrès moral consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  recommencer cent fois la mĂŞme chose et Ă  accepter le chemin plutĂ´t que de chercher le raccourci pour arriver au plus vite Ă  destination. 

Car on ne cherche pas la performance, on cherche une transformation.

Il faut donc sortir de cette mentalitĂ© du “tout ou rien”, l'objectif n'Ă©tant pas non plus de se complaire dans le vice et la mĂ©diocritĂ© sous prĂ©texte que le progrès prend du temps et que les Ă©checs sont attendus. 

Il faut simplement avoir conscience qu'il n’y a pas de vertu sans combat, pas de croissance sans Ă©chec et certainement pas de saintetĂ© sans effort ni sacrifice, aussi humbles soient-ils.

On ne passe pas d’un caractère impatient Ă  une patience tranquille simplement parce qu'on le dĂ©cide, on ne devient pas doux, chaste, prudent, tempĂ©rĂ©, fort, humble, seulement parce qu’on en a le dĂ©sir ; le cĹ“ur peut changer d’orientation en un instant mais les habitudes du corps, de l’âme et l'esprit prennent, elles, davangage de temps Ă  se convertir.

Toute vertu appelle l’effort, mĂŞme lorsqu’elle est un don de la grâce. 

Prenons la charitĂ©. On n’aime pas Dieu seulement parce qu’on en a envie mais parce qu’on L’a connu, et qu’on a dĂ©cidĂ© de l’aimer, de persĂ©vĂ©rer, parce qu'on Le choisit, sciemment, volontairement, tous les jours. On ne souffre pas avec patience les petits dĂ©fauts des autres parce qu'ils ne nous dĂ©rangent pas, mais parce qu'on choisit de porter sur eux un regard de misĂ©ricorde. 

Donc, la vertu est une montagne. Mais concrètement, comment progresser ? Comment s'approcher du sommet ? On le fait, je crois, comme on prépare une ascension : on étudie la montagne, on part de là où on est, on garde notre destination en tête, et on trace un itinéraire.

La première chose Ă  faire, donc, c'est d'oser ĂŞtre humble, lucide, et de faire en soi un Ă©tat des lieux pour savoir d'oĂą l'on part. Quels sont nos vices, nos dĂ©fauts, les vertus que nous avons le plus de besoin de dĂ©velopper ? Quelles occasions nous mettent le plus en difficultĂ© ? 

L'Ă©tape suivante consiste Ă  choisir et Ă  se focaliser sur une vertu en particulier Ă  travailler, pas dix. On se fixe un cap et on ne s'engage pas sur plusieurs chemins Ă  la fois au risque de s'Ă©parpiller et de se dĂ©courager. Donc, quelle vertu est-il le plus urgent, pour moi, de travailler ? 

On peut alors étudier la nature de cette vertu de manière très rationnelle : c'est quoi, la prudence/la force/la tempérance ? En quoi consiste-t-elle ? Quels actes lui sont propres ? Et qu'est-ce qui a tendance à l'entraver ?

Si c'est possible, on peut (et mĂŞme, on devrait) demander l'aide et le conseil d'un prĂŞtre.

Ensuite, il faut agir. 

On peut commencer à observer sa journée sous cet angle précis. Où sont les occasions de pratiquer cette vertu ? Et où sont les occasions de chute ? Paradoxalement, le but n'est pas de les fuir mais justement de s'y confronter pour apprendre à leur résister (attention, je ne parle évidemment pas ici d'occasions de péché mortel qui sont, elles, à fuir absolument).

Si on en ressent l'envie et/ou le besoin, on peut éventuellement tenir un carnet pour noter, se relire, mieux ajuster, apprécier nos progrès etc.

On dĂ©cide ensuite de poser, volontairement, au moins un acte concret par jour. Ça peut passer par des choses très simples ; ne pas couper la parole (tempĂ©rance), ne pas former de jugement hâtif (prudence), finir une tâche qu'on a commencĂ©e mĂŞme si on a envie de laisser tomber (force), rĂ©pondre aux messages qu'on a laissĂ©s s'accumuler (charitĂ©) etc. 

Vous l'aurez compris, l'idée n'est pas de viser grand mais, au contraire, petit, mais de manière répétée et quotidienne, de telle sorte que cela devienne habituel et que les efforts plus grands nous semblent ensuite moins difficiles.

Évidemment, pour espĂ©rer progresser, il est essentiel (pour ne pas dire indispensable) de s’appuyer sur les moyens surnaturels que sont la prière et les sacrements, car nous ne pouvons rien sans le secours de la grâce.

Enfin, je crois qu'il est vraiment important de rester rĂ©aliste, de persĂ©vĂ©rer, de ne pas se dĂ©courager. Il y aura probablement des Ă©checs et des moments qui nous donneront le sentiment de stagner, au mieux, de reculer, au pire ; c'est un piège du diable de nous faire croire que, sous prĂ©texte que si l'ascension n'est pas linĂ©aire, il n'est pas nĂ©cessaire de la poursuivre et de se relever. 

Il est encore plus important de ne pas mĂ©priser les petits pas et de se rappeler que chaque acte bon et volontaire tend l’âme vers son bien propre et que mĂŞme si le progrès nous semble imperceptible, il existe nĂ©anmoins et nous Ă©lève, petit Ă  petit. 

Il ne faut pas renoncer sous prĂ©texte que c’est difficile, Il ne faut pas attendre d’avoir envie pour commencer ; Il faut simplement avancer et se souvenir que l’âme ne s’Ă©lève pas dans le confort. C'est normal que ce soit difficile.

Personne n’a jamais atteint les hauteurs du bien par accident. 

Nous sommes faits pour Dieu. Rien de moins. 

Chaque matin est une chance de recommencer, chaque chute est une occasion de s’humilier et de Lui faire confiance. Il n'y a pas de petite victoire. Et mĂŞme s'il y a des combats que l’on mène pendant des annĂ©es, l'essentiel est de ne pas baisser les armes.

Car la sainteté ne consiste pas à ne jamais chuter mais à se relever, toujours.


Pour en apprendre plus :

Extrait du catéchisme de Saint Pie X :

CHAPITRE III

Les vertus.

§ 1er. - Les vertus en gĂ©nĂ©ral. - Les vertus thĂ©ologales.

227. Qu'est-ce que la vertu ?

La vertu est une disposition constante de l'âme à faire le bien.

228. Combien y a-t-il d’espèces de vertus ?

Il y a deux espèces de vertus : les vertus naturelles que nous acquérons en répétant les actes bons, telles sont les vertus appelées morales ; et les vertus surnaturelles que nous ne pouvons acquérir ni pratiquer avec nos seules forces, mais qui nous viennent de Dieu, et ce sont les vertus propres du chrétien.

*229. Quelles sont les vertus propres du chrétien ?

Les vertus propres du chrétien sont les vertus surnaturelles et spécialement la foi, l'espérance et la charité, qui sont appelées théologales ou divines, parce qu'elles ont Dieu pour objet et pour motif.

230. Comment recevons-nous et pratiquons-nous les vertus surnaturelles ?

Nous recevons les vertus surnaturelles en même temps que la grâce sanctifiante, par le moyen des sacrements ou par l'amour de charité, et nous les pratiquons par les grâces actuelles des bonnes pensées et des inspirations dont Dieu se sert pour nous mouvoir et nous aider dans tout acte bon.

231. Parmi les vertus surnaturelles, quelle est la plus excellente ?

Parmi les vertus surnaturelles, la plus excellente est la charité, car elle est inséparable de la grâce sanctifiante ; elle nous unit intimement à Dieu et au prochain, elle nous porte à l'observance parfaite de la Loi et à toute œuvre bonne, et elle ne cessera jamais ; en elle se trouve la perfection chrétienne.


LA FOI

*232. Qu'est-ce que la foi ?

La foi est cette vertu surnaturelle par laquelle nous croyons, sur l’autoritĂ© de Dieu, les vĂ©ritĂ©s qu'il a rĂ©vĂ©lĂ©es et qu’il nous propose Ă  croire par le moyen de l’Église.

233. OĂą sont conservĂ©es les vĂ©ritĂ©s que Dieu a rĂ©vĂ©lĂ©es et qu'il nous propose Ă  croire par le moyen de l’Église ?

Les vérités que Dieu a révélées et qu'il nous propose à croire par le moyen de l'Église sont conservées dans l'Écriture Sainte et dans la Tradition.

234. Qu'est-ce que l’Écriture Sainte ?

L’Écriture Sainte est l'ensemble des livres Ă©crits sous l'inspiration de Dieu, dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament et que l'Église reconnaĂ®t comme l’Ĺ“uvre de Dieu mĂŞme.

235. Qu'est-ce que la Tradition ?

La Tradition est l'enseignement de Jésus-Christ et des Apôtres fait de vive voix, et transmis par l'Église jusqu'à nous sans altération.

236. Qui peut, avec autorité, nous faire connaître, entièrement et dans le vrai sens, les vérités contenues dans l'Écriture Sainte et dans la Tradition ?

L'Église seule peut, avec autoritĂ©, nous faire connaĂ®tre entièrement et dans le vrai sens les vĂ©ritĂ©s contenues dans l'Écriture Sainte et dans la Tradition, car Ă  elle seule Dieu a confiĂ© le dĂ©pĂ´t de la Foi et envoyĂ© l'Esprit-Saint qui l'assiste continuellement et l'empĂŞche d’errer.

237. Suffit-il de croire en général les vérités révélées par Dieu ?

Il ne suffit pas de croire en général les vérités révélées par Dieu, mais il faut en croire quelques-unes par un acte de foi explicite. Telles sont l'existence de Dieu rémunérateur et les deux principaux mystères.


L'ESPÉRANCE


*238. Qu'est-ce que l’espĂ©rance ?

L'espérance est cette vertu surnaturelle par laquelle nous avons confiance en Dieu et attendons de Lui la vie éternelle ainsi que les grâces nécessaires pour la mériter ici-bas par les bonnes œuvres.

239. Pour quel motif espérons-nous de Dieu la vie éternelle et les grâces nécessaires pour la mériter ?

Nous espĂ©rons de Dieu la vie Ă©ternelle et les grâces nĂ©cessaires pour la mĂ©riter parce que c’est Lui, infiniment bon et fidèle, qui nous les a promises par les mĂ©rites de JĂ©sus-Christ ; de telle sorte que se dĂ©fier ou dĂ©sespĂ©rer, c’est l’offenser souverainement.


LA CHARITÉ


*240. Qu'est-ce que la charité ?

La charitĂ© est cette vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu pour lui-mĂŞme, par-dessus toute chose, et notre prochain comme nous-mĂŞmes pour l’amour de Dieu.

241. Pourquoi devons-nous aimer Dieu ?

Nous devons aimer Dieu pour lui-mĂŞme, parce qu’il est le Souverain Bien, source de tout bien ; aussi faut-il que nous l’aimions par-dessus toute chose «de tout notre cĹ“ur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toutes nos forces ». (Marc, XII, 30.)

242. Pourquoi devons-nous aimer le prochain ?

Nous devons aimer le prochain pour l’amour de Dieu qui nous le commande, et parce que tout homme est créé Ă  l’image de Dieu, comme nous, et est notre frère.

243. Sommes-nous obligĂ©s d’aimer aussi nos ennemis ?

Nous sommes obligĂ©s d’aimer aussi nos ennemis en pardonnant les offenses parce qu'ils sont eux aussi notre prochain, et que JĂ©sus-Christ nous l'a commandĂ© expressĂ©ment.


§ 2. - Pratique des actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ©. - Conseils Ă©vangĂ©liques.

244. Quand devons-nous faire des actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ© ?

Nous devons faire des actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ© souvent dans la vie, et en particulier quand nous avons des tentations Ă  vaincre ou d’importants devoirs chrĂ©tiens Ă  remplir, enfin dans les pĂ©rils de mort.

245. Est-il bon de faire souvent des actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ© ?

Il est bon de faire souvent des actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ© pour conserver, accroĂ®tre et fortifier des vertus tellement nĂ©cessaires, qu'elles sont comme les parties vitales de « l'homme spirituel ».

246. Comment devons-nous faire des actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ© ?

Nous devons faire des actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ©, de cĹ“ur, de bouche et en actions, en leur rendant tĂ©moignage par notre conduite.

247. Comment rend-on témoignage à la foi ?

On rend tĂ©moignage Ă  la foi en la confessant et en la dĂ©fendant, s’il en est besoin, sans crainte ni respect humain, et en ayant une vie conforme Ă  ses maximes : « La foi sans les Ĺ“uvres est une foi morte. » (Jac. II, 26.)

248. Comment rend-on témoignage à l'espérance ?

On rend témoignage à l'espérance en ne se troublant ni des misères ni des contrariétés de la vie, ni même des persécutions, et en vivant résignés et confiants dans les promesses de Dieu.

249. Comment rend-on témoignage à la charité ?

On rend tĂ©moignage Ă  la charitĂ© par l'observance des commandements et la pratique des Ĺ“uvres de misĂ©ricorde, et, selon l’appel de Dieu, par la pratique des conseils Ă©vangĂ©liques.

250. Qu'est-ce que les conseils évangéliques ?

Les conseils évangéliques sont des exhortations que Jésus-Christ a faites dans l'Évangile à mener une vie plus parfaite, en pratiquant des vertus non commandées.

251. Quels sont les principaux conseils évangéliques ?

Les principaux conseils évangéliques sont : la pauvreté volontaire, la chasteté perpétuelle et l'obéissance parfaite.


§ 3. - Les vertus morales. - Les vices.

Les béatitudes évangéliques.


252. Qu'est-ce que la vertu morale ?

La vertu morale est l'habitude de faire le bien, acquise par la rĂ©pĂ©tition d’actes bons.

*253. Quelles sont les principales vertus morales ?

Les principales vertus morales sont : la religion, qui nous fait rendre à Dieu le culte qui lui est dû, et les quatre vertus cardinales de prudence, de justice, de force et de tempérance, par lesquelles nous vivons honnêtement.

254. Pourquoi ces vertus sont-elles appelées cardinales ?

Ces vertus sont appelées cardinales, parce qu'elles sont comme les gonds (en latin, cardines) ou soutiens des autres vertus morales.

*255. Qu'est-ce que la prudence ?

La prudence est la vertu qui dirige les actes vers leur juste fin, et qui nous fait discerner et employer les moyens bons.

256. Qu'est-ce que la justice ?

La justice est la vertu qui nous fait attribuer Ă  chacun ce qui lui est dĂ».

257. Qu'est-ce que la force ?

La force est la vertu qui nous fait affronter, sans témérité, comme sans timidité, toute difficulté, tout danger et même la mort, pour le service de Dieu et pour le bien du prochain.

258. Qu’est-ce que la tempĂ©rance ?

La tempĂ©rance est la vertu qui refrène les passions et les dĂ©sirs, spĂ©cialement les dĂ©sirs sensuels, et règle l’usage des biens sensibles.

259. Qu'est-ce que les passions ?

Les passions sont des commotions ou mouvements violents de l’âme qui, s'ils ne sont pas rĂ©glĂ©s par la raison, entraĂ®nent au vice et souvent mĂŞme au crime.

260. Qu'est-ce que le vice ?

Le vice est l'habitude de faire le mal, acquise par la rĂ©pĂ©tition d’actes mauvais.

261. Quels sont les vices principaux ?

Les vices principaux sont les sept péchés capitaux, ainsi nommés parce qu'ils sont la tête (en latin, capita) ou l'origine des autres vices et péchés. (Formule 23.)

262. Quelles sont les vertus opposées aux vices capitaux ?

Les vertus opposées aux vices capitaux sont : l'humilité, la libéralité, la chasteté, la patience, la sobriété, la fraternité et la diligence chrétienne.

263. Jésus-Christ a-t-il recommandé en particulier quelques vertus morales ?

Jésus-Christ a recommandé en particulier quelques vertus morales en proclamant bienheureux ceux qui les pratiquent ; ce sont les huit béatitudes évangéliques.

264. Récitez les béatitudes évangéliques.

Bienheureux les pauvres en esprit, parce que le royaume des cieux leur appartient.

Bienheureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre.

Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.

Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu.

Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu.

Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient. (Matth. V, 3-10.)

265. Pourquoi Jésus-Christ, dans les béatitudes évangéliques, a-t-il appelé bienheureuses, contrairement à l'opinion du monde, les personnes humbles et éprouvées ?

JĂ©sus-Christ, dans les bĂ©atitudes Ă©vangĂ©liques, a appelĂ© bienheureuses, contrairement Ă  l'opinion du monde, les personnes humbles et Ă©prouvĂ©es, parce qu’elles recevront de Dieu une rĂ©compense spĂ©ciale ; et il nous a enseignĂ© de cette manière Ă  les imiter, sans Ă©gard pour les fausses maximes du monde.

266. Ceux qui suivent les maximes du monde peuvent-ils être véritablement heureux ?

Ceux qui suivent les maximes du monde ne peuvent pas être véritablement heureux, parce qu'ils ne cherchent pas Dieu, leur Seigneur et leur vraie félicité ; ils n'ont donc pas la paix de la conscience, et ils marchent vers la perdition.

ORAISONS

Dieu tout-puissant et Ă©ternel, augmentez en nous la foi, l’espĂ©rance et la charitĂ© ; et, afin que nous puissions mĂ©riter ce que vous nous avez promis, faites que nous aimions ce que vous commandez. (Oraison du XIIIe dimanche après la PentecĂ´te.)

Faites, Ă´ Dieu tout-puissant, que nous pensions toujours ce qui est raisonnable et que nous observions, en paroles et en Ĺ“uvres, ce qui vous est agrĂ©able. Nous vous en supplions par votre Fils JĂ©sus-Christ, etc. (Oraison du VP dimanche après l’Épiphanie.)


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ma conversion - De l'ombre à la lumière

Choisis un homme qui...