Mater Admirabilis.

 

"Apprenez-nous par votre exemple, ô Vierge sainte, à être les temples spirituels de cette divine Sagesse, en lui rendant comme Vous le culte intérieur d'une charité humble et fervente, en Lui soumettant notre esprit et notre cœur, et en renonçant à nous-mêmes pour n'être plus éclairés, conduits, poussés et animés que par elle. Vous êtes maintenant affranchie des liens et des faiblesses de cette vie. Vous vivez et régnez dans le Ciel avec Celui que Vous avez enfanté et servi sur la terre. Vous êtes élevée comme les cèdres et les cyprès dans la bienheureuse Sion, au-dessus même des Anges. Vous recevez dans le sein de Dieu la récompense des humiliations et des croix que vous avez portées aux yeux des hommes avec votre Fils. Souvenez-vous de nous qui gémissons encore dans notre exil, et obtenez-nous par votre puissante intercession la Grâce d'être de dignes membres de votre Fils par l'observation fidèle de sa Loi, et par la participation de sa Gloire. Ainsi soit-il."

- Nicolas Le Tourneux

Mater Admirabilis.

Parce qu’il était impossible que le corps ayant porté le Verbe éternel et enveloppé l'Infini connaisse la corruption ;

Parce que celle qui devait porter le Seigneur de l'Univers devait nécessairement être pure, immaculée, comblée de grâce, 

Parce que, conçue sans péché, elle ne pouvait pas subir la conséquence du péché ; le tombeau, la décomposition.

Son corps fut l’Arche de la Nouvelle Alliance, le premier tabernacle, la demeure sainte de Dieu. Dans l’Ancien Testament, l’arche était entourée de gloire et de respect ; combien plus celle qui a porté le Saint des Saints devait être élevée au-dessus des anges !

Elle est la Mère de Dieu, l’Arche vivante, le chef-d’œuvre du Créateur. C’est par elle que Dieu s’est fait chair, par son “fiat” que le salut est entré dans le monde, c’est Lui qui l’a faite toute belle, toute pure, toute sienne. Qu’ils regardent l’Évangile, ceux qui lui refusent la gloire qui lui était promise de toute éternité ; la salutation de l’Ange, les paroles de Sainte Élisabeth, le Magnificat, les préfigurations de l'Ancien Testament. Elle est celle que toutes les générations diront bienheureuse parce que le Tout-Puissant a fait pour elle de grandes choses. Par elle, en elle, nous contemplons toute la grandeur de Dieu, c'est elle-même qui le dit : "Mon âme magnifie le Seigneur."

Mater Admirabilis, ce n'est évidemment pas moi ; c'est elle. Admirable dans l’humilité, dans la douleur, dans la gloire, enfantant depuis le pied de la Croix des âmes pour le Ciel, nous conduisant encore de sa main toute maternelle vers son Divin Fils, par son propre Cœur Immaculé jusqu'au Sacré-Coeur, Celle qui nous précède dans les cieux est le signe de notre espérance ; car là où elle est, nous sommes appelés à être,

Et là où le Seigneur l'a accueillie, Il nous attend nous aussi.

Ad Jesum per Mariam.

Belle et Sainte fête de l'Assomption !